Bassil: Le président actuel est élu par le Parlement: Une nouvelle étape commence et nous ferons tout pour assurer sa réussite

 

« L’accord sur une erreur ne la rend pas une vérité. Cependant, bien que la séance et l’élection ne soient pas constitutionnelles, elles ont eu lieu, et nous les aborderons positivement », a déclaré le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, lors d’un entretien télévisé avec Mario Abboud dans l’émission « Jadal » diffusée sur la chaîne LBCI.

« Le CPL fait partie des institutions étatiques. Note approche vis-à-vis le gouvernement et la prochaine phase dépendra de plusieurs facteurs qui se révéleront au fil du temps. Si la performance est appropriée, nous y répondront positivement. Notre attitude n’est ni strictement positive ni strictement négative. Une nouvelle étape commence, et nous ferons tout pour assurer sa réussite », a-t-il ajouté.

Selon Bassil, le président actuel avait été élu par le Parlement et avait en fin de compte obtenu 99 voix. « Bien sûr, ce qui s’est passé aujourd’hui est une désignation, et j’ai mis en garde contre le fait de tomber sous tutelle internationale. Les pays ont réalisé que, tout comme ils nous ont imposé un président, ils pourront plus tard nous imposer un Premier ministre et des lois. En réalité, nous avons du mal à croire que nous avons élu un président « Made in Lebanon » », a-t-il expliqué.

« J’ai dit que nous devions nous mettre d’accord sur un président, mais nous n’y sommes pas parvenus. Cependant, avoir un président vaut mieux que de ne pas en avoir. Dans son discours d’investiture, le président a abordé des points extrêmement importants, mais nous avons une remarque concernant l’absence d’audit financier ,» a-t-il rappelé.

Bassil a souhaité que des circonstances internes et externes facilitent la réalisation des engagements énoncés dans ce discours. Il a considéré que ce dernier était similaire à celui du président Michel Aoun. « Nous devons tous collaborer avec le président actuel. L’objectif n’est pas de lui reprocher un échec, mais de l’encourager à avoir une bonne performance, et à regagner la confiance à travers ses actions. Cela l’aidera à mettre en œuvre son programme. Nous soutenons les priorités qu’il a énoncées. Nous souhaitons contribuer à leur réalisation afin de restaurer la confiance au Liban. »

Bassil a souligné la magnitude des défis que confronterait ce mandat, que ce soit vis-à-vis de la Syrie, notamment concernant les réfugiés, ou vis-à-vis d’Israël et des armes.

« Il faut immédiatement faire preuve d’un changement dans notre approche, pour que nous empruntions la voie de la relance. »

Selon Bassil, il faudrait laisser le temps révéler pourquoi les pays ont imposé cette désignation.

« L’agenda international cherche à instaurer un cessez-le-feu, et nous soutenons cette démarche pour éviter la reprise des hostilités et aborder la question des armes, le tout dans le cadre d’une politique suivie par l’État ,» a déclaré Bassil.

« L’espoir existe aujourd’hui pour le Liban, mais il ne doit pas se transformer en marginalisation ou exclusion de certaines composantes libanaises. Les phénomènes malsains doivent cesser. J’invite les Libanais à envisager l’avenir avec espoir pour résoudre ces problèmes. Nous devons voir ce qui s’est passé comme une opportunité pour améliorer les relations du Liban avec l’extérieur, son positionnement et sa gestion des crises régionales, tout en rétablissant un équilibre interne où aucune partie ne domine l’autre,» a-t-il expliqué.

En ce qui concerne la désignation du Premier ministre, Bassil a affirmé que le CPL exprimerait son avis en temps voulu.

Bassil s’est finalement adressé au CPL. « Nous n’avions pas de candidat à la présidence. Notre candidat était le consensus. Ainsi, il n’y a ni victoire ni défaite. Le simple fait de combler le vide est une victoire pour le Liban. Peu importe notre position sur un événement ou une personne, nous devons aller au-delà et avancer avec positivité. », leur a-t-il finalement dit.

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